Uri Orlev (Jerzy Henryk Orlowski) a conservé pendant plus de soixante ans un petit carnet à couverture rouge sur lequel il avait recopié, à l'âge de treize ans, quinze poèmes composés dans le camp de Bergen-Belsen où il avait été déporté. Ces poèmes témoignent de la vitalité opiniâtre de cet enfant confronté à la barbarie et de la place unique de la poésie dans le dialogue secret qu'il entretenait avec lui-même.